Entschiedene Wettbewerbe
Sprache
Art des Verfahrens
Baukategorie
Art der Aufgabe
Beschaffungsform
- 27.01.2021ProjektwettbewerbSt. Gallen
Campus Motel NTB, Buchs SG
- 26.01.2021ProjektwettbewerbZürich
Ersatzneubau Schulanlage Saatlen, Zürich Schwamendingen
- 22.01.2021ProjektwettbewerbGenf
Rénovation et extension de l'école Liotard Genève
- 21.01.2021ProjektstudieBern
Passerelle Steigerhubel, Bern
- 19.01.2021ProjektwettbewerbBern
Gesamtsanierung und Erweiterung Volksschule Stöckacker, Bern
- 18.01.2021ProjektwettbewerbAargau
Bahnhofsareal Bremgarten
- 14.01.2021ProjektwettbewerbGenf
Réaménagement des espaces publics pôle Cornavin, Place Montbrillant
- 14.01.2021ProjektwettbewerbTessin
Nuova sede del Centro professionale tecnico del settore tessile Chiasso
- 13.01.2021ProjektwettbewerbAppenzell
Neugestaltung und Sanierung Obstmarkt, Herisau
- 12.01.2021ProjektwettbewerbLuzern
Gesamtsanierung und Erweiterung Schulhaus Littau Dorf, Luzern
- 11.01.2021ProjektstudieSolothurn
Neubau Pflegezentrum FOMASO Hofgarten Bellach
- 08.01.2021ProjektwettbewerbAargau
Kirchenzentrum Paulus mit Wohnen, Lupfig
- 07.01.2021ProjektwettbewerbZürich
Ersatzneubauten Siedlung «Grossalbis» Zürich Friesenberg
- 06.01.2021ProjektwettbewerbTessin
Riqualifica dell'area ex-Macello, Lugano
- 22.12.2020ProjektwettbewerbZürich
Wohnsiedlung im Gut - Baufelder A+D, Zürich
- 16.12.2020ProjektwettbewerbTessin
Nuovo centro sportivo, Stabio
Bastion Saint-Antoine. Mise en valeur du site archéologique et aménagement
Offenes Verfahren
4 Rue Théodore De-Bèze, 1204 Genève
Publikationsdatum
09.03.2017
Auftraggeber
Ville de Genève
Galerie
Auftraggeber & Jury
Fachrichter
- Marco Graber (président, architecte ETHZ, Graber Pulver Architekten AG, Zürich/ Berne),
- Isabelle Charollais (vice-présidente, architecte EPFL, codirectrice du département des constructions et de l’aménagement, Ville de Genève),
- Francesco Della Casa (Architecte cantonal, Etat de Genève),
- Julien Descombes (architecte EAUG, FSAP, Genève),
- Philipp Esch (architecte ETHZ, Zürich),
- Bernard Fisch (ingénieur civil EPFZ, Genève),
- Marie-Hélène Giraud (architecte EAUG, architecte paysagiste FSAP, cheffe du service de l'aménagement urbain et de la mobilité, Ville de Genève),
- Sabine Nemec Piguet (architecte EPFL, directrice générale de l’office du patrimoine et des sites, Etat de Genève),
- Luca Selva (architecte ETHZ, Basel),
- Astrid Staufer (architecte ETHZ, Frauenfeld, Zürich),
- Benjamin Vial (architecte EPFL, Fondation des Clés de Saint- Pierre),
- Philippe Meylan (architecte EPFL, directeur de la direction du patrimoine bâti, Ville de Genève),
- Emmanuel Périnet-Marquet (architecte EPFL, Genève),
Sachrichter
- Martine Koelliker (directrice adjointe du département de la culture et des sports, Ville de Genève),
- Jean Terrier (archéologue cantonal, Etat de Genève),
- Sébastien Bully (archéologue médiéviste, chargé de recherche du CNRS (Dijon-Auxerre), Saint-Claude, France),
Wettbewerbsresultat
Le jury du concours pour la mise en valeur des fouilles archéologiques du bastion de Saint-Antoine à Genève a récompensé des projets mesurés qui se mettent au service d’une expérience patrimoniale.
Objectifs du Concours
L’objet du concours est la réalisation d’un ouvrage permettant la conservation et la mise en valeur des vestiges archéologiques ainsi que le réaménagement du bastion Saint-Antoine. La Ville de Genève travaille en collaboration avec le Service cantonal d’archéologie pour ce projet.
La construction qui abritera les fouilles est une structure muséale indépendante. Elle devra donner à voir les vestiges en place à un nombre limités de visiteurs et exposera par ailleurs d’autres éléments issus des fouilles ou au développement de la ville.
Pour faciliter les échanges entre le public et les spécialistes (archéologue, historien…), un espace de médiation devra être prévu à proximité des fouilles. Cet espace permettra d’accueillir des ateliers, des conférences à l’attention des visiteurs intéressés, des classes, etc.
Pour préserver les éléments archéologiques (pierres, céramiques, os) et éviter toute altération, les vestiges doivent être maintenus hors d’eau, hors d’air, à une température et à une hygrométrie relativement constantes, dans un climat contrôlé. Le projet structurel de la couverture des fouilles doit faire preuve d’une attention particulière. L’aménagement devra donner du sens, de la cohérence et définir une nouvelle unité spatiale en lien avec le site archéologique tout en tenant compte des éléments patrimoniaux de grande importance situés dans son environnement immédiat, tels que l’esplanade de Saint-Antoine, l’ancienne prison Saint-Antoine, la promenade de l’Observatoire, l’entrée de la Vieille-Ville, le collège Calvin et le Musée d’art et d’histoire. Le bastion Saint-Antoine étant soutenu par une muraille édifiée vers la fin du 18e siècle et surplombant la rue Théodore-de-Bèze, ainsi, qu’au-delà, le quartier de Rive, sa qualité de «balcon» urbain tendra à être soulignée par le projet. Les propositions devront également garantir la cohabitation et l’interaction entre les différents usagers et par là-même, l’utilisation fonctionnelle et polyvalente des lieux. Historiquement, la promenade de Saint-Antoine était arborisée. Il était demandé aux concurrents de prêter une attention particulière à la future arborisation du bastion et ce afin d’assurer une cohérence paysagère avec son environnement. L’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite doit être prise en compte tant dans les espaces publics extérieurs que pour la visite des fouilles elles-mêmes.
Critique des projets (extraits du rapport du jury)
Après l’examen détaillé des propositions et une visite sur place, le jury a pu établir une lecture commune du lieu et cerner les principales problématiques. Au vu de ces constatations, le jury est convaincu que le projet placé à l’unanimité au premier rang possède toutes les qualités tant au niveau de son rapport au site que de la spatialité proposée pour le parcours de la visite des vestiges. Il recommande donc, à l’unanimité, au maître de l’ouvrage d’attribuer le mandat d’étude et de réalisation aux auteurs du projet no 47 «Lantereaux». Dans le cadre du développement du projet, le jury formule les recommandations suivantes:
De manière générale, le projet doit évoluer en veillant à conserver les éléments qualitatifs qui ont prévalu à sa désignation au premier rang, notamment le caractère modeste de son intervention. La simplicité et l’efficacité doivent rester des lignes de conduite à tenir jusqu’à l’aboutissement de la réalisation.
Le jury incite à questionner l’image funéraire proposée et suggère une expression des pavillons moins chargée symboliquement, tout en maintenant une possibilité de lecture multiple et insolite.
Le contrôle du climat, et particulièrement l’apport de lumière naturelle, devront être étudiés précisément.
Les études devront permettre de travailler les pavillons et leurs articulations de façon à ce qu’ils puissent participer à l’éclairage public de la place ainsi qu’aux différents usages.
La situation de l’escalier pourrait être revue de façon à permettre une meilleure entrée en scène et une vision sur l’ensemble des fouilles depuis son palier intermédiaire.
Afin de garantir le bon développement du projet, dans l’esprit des attentes et objectifs exprimés par le jury et par le maître de l'ouvrage, le jury recommande au maître de l’ouvrage un accompagnement du bureau lauréat par deux membres du jury, durant la phase de mise au point du projet définitif. Les membres désignés sont M. Marco Graber et M. Julien Descombes. Le maître de l’ouvrage accepte cette proposition et s’engage à la mettre en œuvre dès le démarrage des études.
1er rang, 1er prix: projet «Lanterneaux»
Le parti proposé répond au programme par une grande économie de moyens, attitude qui a été appréciée par le jury. La construction se compose de quatre éléments-lanterneaux émergeant de la surface du bastion, qui annoncent la présence du site archéologique en sous-sol. Ces constructions modestes intriguent et éveillent la curiosité. Elles évoquent implicitement un ordre caché, un monde secret à découvrir sous le sol.
(…)
Le jury a apprécié la modestie du dispositif, qui en constitue en même temps la force. Ce seul geste simple permet à la fois de glisser le regard, de fournir un apport de lumière à l’intérieur de l’espace et de le dilater, aux endroits adéquats.
(…)
L’espace intérieur découle du parti choisi. Une simple dalle en béton restitue le niveau existant du sol du bastion, ce qui induit un espace intérieur de relativement faible hauteur. Cette contrainte est toutefois compensée par les dilatations formées par les surhauteurs créées par les lanterneaux. Le jury constate néanmoins que la réalisation de la dalle est complexe et que sa mise en œuvre devra faire l’objet de mesures très attentives afin de préserver l’intégrité du site archéologique.
(…)
Le jury apprécie tout particulièrement ce geste juste, à la fois mesuré et poétique, qui sans en faire un musée, valorise véritablement le site archéologique et crée un espace répondant particulièrement bien aux exigences multiples du cahier des charges.
2e rang, 2e prix: projet «Strates de la ville»
«Strates de la ville» propose d'étendre la promenade Saint-Antoine en prolongeant le traitement du sol et les principes d'arborisation actuels. La promenade aboutit à la visite des vestiges. Le projet se présente sous la forme d'une toiture qui semble flotter au-dessus des fouilles. Celle-ci s'inscrit sur la totalité du site archéologique sans en adopter la stricte géométrie: par endroits, elle déborde des limites du bastion.
(…)
Le visiteur accède aux vestiges en empruntant une rampe, puis il déambule par un cheminement aménagé en bois, faisant écho à la matérialité de la couverture.
(…)
Si les qualités de transparence et de légèreté caractérisent le projet «Strates de la ville», le jury redoute cependant que les résolutions techniques nécessaires à sa réalisation, notamment des façades, nuisent au parti architectural. Enfin, les moyens mis en œuvre et l'expression qui en découle, la forte présence d'un bâtiment qui s'affiche plus clairement en tant que musée, ne sont pas jugés adéquats dans un contexte qui suggère un traitement d'échelle plus mesuré.
3e rang, 3e prix: projet «Camera obscura»
Sur le bastion Saint-Antoine se trouve quelque chose d’important et de précieux; comment l’exposer au public? Comment le protéger du public ? C’est le mérite des auteurs du projet «Camera obscura» d’avoir identifié ces deux questions fondamentales et d’y avoir répondu à l’aide de deux archétypes, la tente et la cave.
(…)
Le projet se lit donc comme une prolongation de l'espace public d'un bout à l'autre de la parcelle. Le pavillon, de taille raisonnable, n'annonce pas encore le programme du sous-sol. La butte est un signe explicite de quelque chose de différent; elle suggère un événement caché qu’il faudra aller chercher.
(…)
L'espace intérieur est un peu mystérieux, abstrait. L’ouverture ronde, dont la lumière va tourner avec la course du soleil, mettra en valeur les différents vestiges au fil des heures qui passent. Ce seul lien entre intérieur et extérieur prend ici une force particulière. Le détail devra encore en être affiné.
(…)
Le jury se pose des questions sur les raccords entre les matériaux, revêtements de sols, structures, ainsi que ses modes d'occupation mais relève par ailleurs un soin particulier porté par les auteurs à une lecture urbaine étendue et une analyse du contexte précise et pertinente.
4e rang, 4e prix: projet «Capri»
Le projet propose une interprétation historique sur le thème du bastion, dont il simule ce qui pourrait apparaître comme une anastylose, mais qu’il triture de manière ironique en évoquant explicitement une autre référence, en total décalage avec le premier, la villa Malaparte à Capri. Même si elle ne correspond pas avec le contexte historique du site, l’ajout de cette seconde référence ne manque pas d’habileté, puisque celle-ci permet à la fois de signifier que le dispositif recouvre un espace habité, par distinction avec le terre-plein de la promenade et d’évoquer l’idée du promontoire en belvédère. Il permet, par ailleurs, de disposer l’entrée du site archéologique de manière adéquate.
Ce propos historiciste se poursuit à l’intérieur de l’édifice, au niveau des vestiges, en recréant de manière très réussie une atmosphère de crypte romane. Les éléments fonctionnels du programme, accueil et locaux, sont contenus dans des constructions cylindriques, faisant écho à la référence malapartienne, alors que le sol de l’espace dévolu à la visite archéologique reste non aménagé, semblable à celui d’une caverne.
(…)
Le jury salue le caractère spirituel de cette proposition, qui résout l’ambivalence de la question posée, donner un abri aux fouilles tout en les rendant visibles, en jouant très librement et habilement de l’ambiguïté de ses références.
5e rang, 5e prix: «Le Petit Prince»
Le projet propose un concept très clair, qui se concentre sur une idée, la prolongation du mur du bastion. Celui-ci est replié sur lui-même, au point précis où il perd sa fonction de limite entre deux niveaux distincts, afin de former le pavillon d’accueil, permettant de rejoindre, en sous-sol, le site archéologique.
Afin de procurer un peu d’espace supplémentaire à la salle des vestiges, les auteurs du projet proposent de rehausser légèrement le plan supérieur de la promenade, en établissant un joint horizontal avec le sommet du mur du bastion, qui devient ainsi l’altitude de référence d’un belvédère.
(…)
Le traitement de l’espace public apparaît, du reste, comme la partie la moins convaincante de ce projet aux yeux du jury. Ainsi, le choix drastique de se limiter à deux alignements d’arbres, de part et d’autre du bastion, établit une distinction marquée avec l’esplanade de Saint-Antoine.
(…)
En conclusion, le jury estime que la très grande rigueur conceptuelle de ce projet, tout comme son caractère ascétique, constituent à la fois la force du projet pour sa partie souterraine, et sa faiblesse, pour tout ce qui constitue l’espace public.
6e rang, 6e prix: projet «Ianus»
Le projet propose d’abriter les vestiges archéologiques par une surélévation du bastion dans l’esprit d’une transformation des ouvrages militaires.
Cette surélévation permet d’offrir un espace de visite généreux et d’introduire un éclairage naturel tamisé par un dispositif de « moucharabieh » dont le matériau, la brique, s’inspire de la construction défensive médiévale dont il ne subsiste plus d’exemple à Genève.
Si la construction du site s’inscrit sous une toiture horizontale, elle implique de remodeler la déclivité du bastion dans sa partie sud-ouest. L’accès au site se fait par une tranchée en diagonale sur l’esplanade, qui offre par ailleurs une possibilité de parcours, grâce à un escalier placé à droite de l’entrée. Par ce dispositif de rampe, celle-ci se trouve au milieu de l’esplanade, ce qui permet une arrivée directe sur les vestiges mais découpe le site en deux sous-espaces et crée un cheminement hors de la vue du public, propice à des problèmes de sécurité urbaine. Par ailleurs, le choix du dispositif d’entrée est peu évocateur sur la présence de l’aménagement. Il manque un signal d’appel plus explicite.
(…)
7e rang, 7e prix: projet «Il était une fois»
Le jury apprécie la grande clarté de la proposition d’implantation qui joue sur l’idée d’un prolongement de la promenade Saint-Antoine, de son arborisation et de son sol, et le traitement du périmètre des fouilles archéologiques comme une réinterprétation du bastion, du mottet de Saint-Laurent.
Une figure qui offre un contraste fort entre l’horizontalité végétale du bastion et le volume minéral du bâtiment qui se développe en rampe en suivant les strictes limites géométriques du bastion pour offrir un belvédère sur la ville et le lac.
De l’entrée monumentale le long de la façade principale, le projet propose une bonne organisation spatiale interne en articulant de part et d’autre de l’espace d’accueil, l’accès au parcours des fouilles et la partie dévolue aux services et à la médiation. La présence de vestiges est immédiatement visible et leur perception depuis la salle de médiation relève d’une indéniable qualité.
(…)
Si les principes proposés inscrivent le bastion dans la prolongation de la promenade existante, la présence d’un volume bâti important fait perdre la relation visuelle directe entre l’espace de l’esplanade et la Vieille-Ville.